---- L’auteur, tu as beau dire, je n’arriverai jamais à comprendre pourquoi tu veux m’inventer une histoire.
----Laventurcia, ton histoire inventée ou réelle fait partie de la vie. De notre vie à tous. Celle que nous partageons avec la nuit. La terre. Le vent. Le soleil. Les rivières. Les marées. La pluie. L’odeur des fruits. Les étoiles. Qu’importe que ce soit moi qui la raconte. Qu’importe d’où elle vient. Qu’importe qu’elle soit attestée ou non par des articles de journaux, si celui qui la lit ou l’entend raconter se reconnaît en elle. Reconnaît l’écho de ses rêves. Le reflet de ses paysages. Retrouve la boucle du temps. Le bois et l’argile du coeur. La vérité dans tout cela ? Pour peu que tu continues à vivre dans l’imagination des gens, ils te croiseront dans les rues ? Laissez brûler Laventurcia, p. 106-107, Grasset. |